Extraits du registres des sépultures d’ANNONAY

1658.Le pénultième octobre 1658, Sieur Isaac CHANAL, marchand bourgeois de cette ville, ayant été volé et assassiné au bas de Pilla, venant de St Disdier, de Saint-Etienne et de Saint-Chamond, fit tant qu’il se rendit en une metterie nommée …………. où il rendit l’Esprit fort constamment, en la présence de nombre de ses parents et amis, et fut son corps porté en cette ville et enterré au cimetière du Champt le lendemain, veille de la Toussaint.
1662.Le 15 novembre 1662, François DECHAUX, du bourg de Cance, est décédé et enterré le lendemain au cimetière du Champt après le soleil couché, à cause qu’on nous a fait signifier un arrêt du Conseil portan injonction d’enterrer nos morts à huit cloze, ou de matin à la pointe du jour.
Mais, à cause que Madame la Duchesse de VENTADOUR est en ville, y a huit jours nos Messieurs ont toléré, quoy qu’on eusse trouvé bon et tout le corps de l’Eglise, de faire ledit enterrement comme à la coûtumée, qu’est cause que Madame la Duchesse a fait informer disan qu’elle voulait que nous obéissions à l’arrest, et qu’on enterra le corps avec les flambeaux, duquel arrest toutes les Eglises de la Provence son appelantes et on envoyé au Conseil.
1663.Le 19 avril 1663, Claude PONSONNET du bourg de Cance est décédé. On a commencé à l’enterrer à 6 heures du soir, comme on a été condamné par arrêt du Conseil de faire les enterremens depuis le mois d’avril jusques à la fin de 7bre à 6 heures du soir et à 6 heures du matin, et depuis la fin de 7bre jusques à la fin de mars à 8 heures du matin et à 4 heures du soir.
Et qu’en châque enterremen ny aura que 30 personnes tan hommes que femmes.
1683.Le deuxième janvier, honnête Jeanne VIGIER, veuve de M. François GRENIER, tailleur d’habits, est décédée par un triste accident, car étant malade dans son lict, la maison tomba sur elle d’où elle fut tirée morte et a été enterrée le lendemain au cimetière hors deome passan par St George
1689.Le 9 novembre 1689, M. Mattieu GRENIER, taneur, est décédé et ayant été enterré de nuict dans son jardin à Paras le 10 dudit, les dragons jaunes du régiment de la Lande, dont il y a une compagnie en cette ville, l’ont déterré le même soir et baillé à la mère à laquelle ils demandoient d’argent et le XI dudit il fut enterré secrettement.
1691.Le mercredi 23e jour de may 1691, honnête Charlote LEVRAT, veuve du Sr Jean LEVRAT, bourgeois, est décédée par un accident très lamentable.
Elle étoit allée à son domaine appelée « Moulez » et, s’en revenant sur les trois heures après midy, se rencontrant au chemin de Vorzieu en un tems où l’air étoit fort couvert avec pluye, tonnerres et éclairs. Il y en eût un si violent qui l’étouffa sur la place où elle tomba et se fit sur des pierres quelques contusions au visage, que ceux qui vindrent au secours luy virent tout noircy de la fumée, et ses coeffes prêques brûlées, et nottamment tout le long de son corps du côté gauche qui étoit tout noir et comme brûlé.
On l’emportât chez elle et le landemain en l’enterra au cimetière hors deome.

à partir des registres protestants
dépouillés par
Mademoiselle Meyrand