Vous avez souvent trouvé, dans des actes divers mais en particulier dans des actes de mariage, la mention de degré de parenté. L’église a en effet veillé, au cours des siècles, à ce que des mariages n’aient pas lieu entre époux proches parents. La limite de la parenté autorisée entre époux a varié: elle évolua en fonction de considérations diverses mais il fut souvent possible, en cas de dépassement de cette limite, de demander à l’autorité ecclésiastique une dispense. La notion de parenté fut même étendue à la parenté spirituelle puisque le mariage entre parrain et marraine d’un même enfant fut longtemps prohibé.
De nos jours, cette notion de degré de parenté est encore utilisée, en particulier en droit matrimonial et successoral. Mais la façon de l’exprimer est différente, ce qui pourrait prêter à confusion. La question nous étant souvent posée, nous avons pensé qu’il était nécessaire de préciser le mode de ce calcul.
1º- En droit canon: le degré de parenté s’exprime en une seule donnée si les personnes interessées appartiennent à la même génération, en deux s’ils appartiennent à des générations différentes. Ces données expriment le nombre de générations qui séparent chaque personne de l’ancêtre commun.
2º- En droit civil: le degré de parenté indique le nombre d’intervalles qui séparent les deux personnes en remontant de l’un à l’ancêtre commun puis en redescendant jusqu’à l’autre.
Notons pour les débutants que les dispenses obtenues de l’autorité ecclesiastique sont souvent très explicites en ce qui concerne l’ascendance des futurs conjoints. Ce sont donc des documents extrêmement précieux, en l’absence de registres paroissiaux surtout. Michel GUIGAL